Nous connaissons tous des situations dans lesquelles nous nous sentons bloqués, étriqués, contraints. Dans certains cas, une situation se répète alors même que nous avons proposé de nombreuses solutions.  Dans ces moments-là, nous avons souvent la sensation de subir les évènements. De n’avoir aucune prise sur eux. D’endurer une crise. Comme si nous n’avions aucune marge de manoeuvre pour agir et reprendre la main sur ce qui se passe. Selon Isabelle Barth, chercheuse en Sciences du Management, une des clés pour retrouver notre pouvoir d’agir serait de développer notre capacité à pivoter. Autrement dit, de cultiver l’art du pas de côté.

L’art du pivot ou comment changer de regard sur les choses pour (se) transformer

Expression régulièrement utilisée dans le monde des start-up, l’art du pivot, c’est  « le fait qu’une start-up change son business-model et / ou son offre de produits ou services. ». Il s’agit donc d’une capacité à modifier son positionnement pour s’adapter à des changements et… continuer à avancer ! Dans son article, Isabelle Barth rappelle que ce pivotement s’effectue en plusieurs étapes.

Tout d’abord, faire ce mouvement de pivot nécessite une observation fine – et détachée d’aprioris 😉- de notre environnement. 

Ensuite, prenons conscience et acceptons que nous sommes tous concernés par des biais de perception. En effet, non seulement nous avons chacun une façon propre de voir le monde (la fameuse carte du monde 🌎) mais en plus, notre cerveau a tendance à modifier certains éléments pour leur donner du sens. Avoir conscience de ces biais nous permet de prendre du recul par rapport aux situations et de les regarder sous un autre angle.

Déplacer son regard, c’est aussi regarder dans de nouvelles directions. Passer du « pourquoi » au « pourquoi pas ? » en quelque sorte. Ouvrir le champ des possibles… pour regarder les bénéfices des autres possibles et envisager différents choix.

Ainsi, pour être en capacité de pivoter, il est nécessaire de recueillir et d’accueillir de nouvelles données. Bien sûr cela passe aussi par une certaine forme de flexibilité, d’agilité.

Le pas de côté : c’est compliqué… surtout seul !

Travailler sur soi et sa façon d’être facilite notre capacité à faire un pas de côté . Toujours selon Isabelle Barth, trois attitudes sont à privilégier :

  • Limitons nos ruminations 🐮. Nous avons déjà parlé du hamster de Serge Marquis 😉. En effet, travailler pour stopper la course effrénée de Pensouillard dans sa roue incessante des pensées est souvent très bénéfique.
  • Calmons le jeu sur nos exigences. Par rapport à nous évidemment mais aussi vis à vis de nos collègues, équipes, partenaires…
  • Apprenons à déléguer et développons la confiance, c’est essentiel !

Une fois que l’on a posé ses recommandations, la magie opère et le pas de côté se fait d’emblée !? 🧚🏻‍♀️

Ben non ! Même avec nos meilleures intentions, le pas de côté reste difficile à faire seul. 

Le coaching est une aide précieuse pour pivoter en sécurité et ouvrir le champ de vos possibles, individuels, collectifs, organisationnel. Tous les coachings permettent des pivots plus ou moins importants, en lien avec les enjeux, l’énergie, le rythme de chacun, du collectif, du dirigeant, du Codir.  Je suis moi-même supervisée pour faire des pas de côté dans ma pratique et pour mes accompagnements.

Enfin, rappelons, comme le disait si justement Epictète que : « Ce qui trouble les hommes, ce ne sont pas les choses, mais les jugements qu’ils portent sur les choses ». En gardant cette phrase à l’esprit, on comprend aisément que, lorsqu’une situation, une personne, un problème nous préoccupe, pivoter, faire un pas de côté pour voir les choses sous un autre angle peut nous apporter des solutions inattendues 😉 Et inespérées !

Pour vous aider à cultiver l’art du pas de côté, explorons ensemble vos possibles et empruntons les chemins de traverse !